Avec le retour des beaux jours, les promeneurs remarquent de plus en plus souvent des buissons ou des arbres couverts de toiles blanches impressionnantes. Ces nids soyeux, souvent associés à une menace, suscitent l’inquiétude. Pourtant, toutes les chenilles qui tissent ces cocons ne sont pas dangereuses. Il est important de distinguer deux espèces souvent confondues : les chenilles du fusain (Hyponomeutes) et les chenilles processionnaires du pin (Thaumetopoea pityocampa).
Des nids semblables, mais des risques très différents
Les chenilles du fusain, aussi appelées hyponomeutes, tissent de grandes toiles blanches sur les arbustes de fusain. Leur présence peut être spectaculaire, car elles recouvrent parfois entièrement les branches de leurs toiles. Cependant, elles ne représentent aucun danger pour l’homme ou les animaux. Leur impact est principalement esthétique, et les arbustes touchés reprennent généralement leur croissance sans problème après leur passage.
À l’inverse, les chenilles processionnaires sont bien plus problématiques. Reconnues pour leur déplacement en file indienne, elles tissent également des nids blancs, souvent dans les pins ou les cèdres. Leurs poils urticants peuvent provoquer de graves réactions allergiques chez l’homme (démangeaisons, troubles respiratoires) et de dangereuses nécroses chez les chiens ou chats qui s’en approchent.
Une lutte naturelle en remplacement des pièges chimiques
Jusqu’à présent, les pièges chimiques ou mécaniques étaient les méthodes les plus couramment utilisées pour limiter la prolifération des chenilles processionnaires. Cependant, ces solutions peuvent avoir un impact environnemental négatif, en perturbant d’autres espèces bénéfiques.
Face à cela, nous opterons prochainement pour une approche plus respectueuse de l’environnement : l’installation de nichoirs à mésanges. Ces oiseaux, très friands de chenilles, sont des prédateurs naturels redoutables de la processionnaire du pin. En favorisant leur présence, on mise sur un équilibre écologique durable et efficace.
Restez vigilants et informés
En cas de doute, il est recommandé de ne pas s’approcher des nids et de faire appel à des professionnels pour les identifier. Mieux vaut préserver les hyponomeutes, qui ne présentent aucun danger, et concentrer les efforts sur les véritables nuisibles que sont les processionnaires.
La nature a souvent ses propres solutions. En favorisant la biodiversité, comme avec les nichoirs à mésanges, nous participons à une gestion plus harmonieuse et durable de notre environnement.
